& Scénario II ;

« De retour parmi nous ? »

22 Mars 2010 ;
Lorsque le cri de la jeune femme surgit, l'horloge affichait 23H40.
Les surveillants accoururent et suivirent les cris persistants de cette voix aiguë aux consonances divines. Les professeurs arrivèrent à leur tour en courant vers le grenier de l’établissement, d'où la voix a été entendue. La peau blanche, abrutie par le choc, la malheureuse tremblait de tous ses membres, aucun mot ne sortait de sa bouche, il n'y a que des cris d’horreur qui viennent percer les tympans de ceux qui l'entourent. L'organisation de l'événement qu'ils préparaient jusqu'à l'incident risquait d'être mis à mal. Mais il y avait des priorités. Chacun des professeurs se consultèrent du regard ; inquiets.

« Qu’as-tu vu ? Réponds ! Que se passe-t-il ?! »

La jeune femme ne répondait pas. Presque inerte, elle se laissait porter jusqu’à l’infirmerie où l’infirmier l’examina. Elle n’avait rien sur le corps, rien de grave pensait-il. Soudainement, elle émit un étrange son, rauque et faible, tant sa voix était déformée par la peur. La jeune femme annonça un évènement hors du commun ; « Je l’ai vu… je l’ai vu… le petit garçon. Je l’ai vu… »
Impossible de la raisonner, elle ne cessait de répéter cette phrase, dont personne ne parvenait à comprendre le sens. Pourtant, l’élève n’était pas connue pour avoir des troubles quelconques. Durant quelques semaines, elle se fit suivre par des professeurs qui la protégeaient et qui tentaient de savoir ce qu’il s’était passé. Cette histoire fut close lorsque la jeune femme redevint elle-même.

16 Mai 2010 ;
L’établissement d’Hanami était passé outre les rumeurs et avait cessé de s’inquiéter. Une grande fête avait été organisée à l’occasion de l’anniversaire de la directrice qui, fêtant avec sa fille deux jours auparavant cet évènement avait décidé de partager cela avec ses élèves et employés en leur offrant un dîner et une soirée très agréable. Un jeune groupe d’élèves décidèrent d’aller se balader dans le jardin, un peu plus loin de l'endroit où la fête avait lieu. Quatre garçons et trois filles discutaient, rigolaient, chantaient et s’amusaient ensemble. Un léger brut d'allumette éclata dans l'air, les faisant sursauter. Intrigués par ce son, ils se rapprochèrent de la pénombre d'où provenait le bruit. Les lumières des lanternes exerçaient un reflet mystérieux sur les feuilles des arbres. Le vent soulevait lentement les branches, et sur le même rythme délicat, de longs cheveux noirs volaient tels des vagues dans l'air. Régulièrement, la petite fille agitait l'allumette qu'elle tenait dans les mains pour éclairer son chemin. Son aura était étrangement pâle... Les filles, surprises au départ, réagirent de façon brutale. Elles détalèrent en direction de la fête en criant. Mais les jeunes hommes, éblouis par cette aura, essayèrent de s’approcher ; mais l'enfant disparut aussitôt.
Dès le lendemain, les jeunes femmes lancèrent la rumeur comme quoi des fantômes venant du passée hantaient l'établissement. Était-ce de la peur... Ou de la méchanceté ?

« C’est de sa faute ! C’est elle qui a incendié le bâtiment ! Nous sommes envahis par les enfants qu’elle a tués ! »

Deux jours plus tard, les trois jeunes femmes furent renvoyées pour mauvais comportement envers le personnel. Madame Fusae se sentait terriblement affectée par ces réflexions qui fusaient autour d'elle. Elle vit quatre autres élèves partir à leur tour parce qu’ils craignaient que ce ne soit vrai, ce qui reste encore à élucider. Les surveillants restaient nuit et jour, observant et pistant, mais leurs recherches restaient vaines. Peu à peu, les rumeurs retombèrent mais des jeunes de diverses villes écrivaient à l’établissement car ils étaient intéressés par ses disciplines et voulaient eux, vivre là-bas malgré les rumeurs de fantômes qui pour eux étaient quelque chose de très excitant.

20 Mai 2010 ;
Il était impossible de revenir en arrière. Mme Fusae, déterminée, décida de sélectionner sept élèves qui lui avaient écrits. Parmi eux, des chanteurs, musiciens ou sportifs très doués dans leurs disciplines respectives. Réunissant ses employés, ils décidèrent ensemble si oui ou non, cela était une bonne idée. Les journaux parlaient de Hanami comme « L’école des Fantômes » pourtant, beaucoup craignaient d’y rentrer, c’est pour cela que de nombreux élèves quittèrent tour à tour l’établissement, laissant leur enseignement derrière eux. Il serait désormais difficile de faire venir les jeunes, malgré les lettres envoyées, beaucoup restèrent sans réponse.

« À bientôt, dans une autre vie. »
Mot retrouvé écrit avec des pétales de cerisier à l'arrière de l'établissement.

« Et vous, comprendrez-vous ce mystère ?
Apercevrez-vous l'un de ces jeunes enfants dont les flammes ont brûlé la vie ? »

« Fuirez-vous, tels des lâches...
Ou apprendrez-vous à vivre avec l'étrange... ? »

» & Scénario